vint le trouver le 3 juin, à Jaroslau (520).
SEC. ibid. 3 juin. Ce fut le 2 juin.
Voltaire ne prend pas garde à cette rectification.
N. 320. – [Le roi de Pologne] lui promit de nombreux secours. On proclama la guerre contre les Turcs au nom des deux rois; mais la diète de Pologne ne ratifia pas ce qu’Auguste avait promis; elle ne voulut point rompre avec les Turcs (520).
SEC. ibid. lui promit de nombreux secours. Pendant le séjour que les deux monarques firent à Jaroslaw leurs ministres eûrent de fréquentes conférences. On convint que le roi de Pologne entreroit dans la Pomeranie Suédoise pour faire le siège de Strasbourg [sic. Lisez: Stralsund]; qu’un corps de troupes Russes irait le joindre et qu’en revanche une partie de troupes de la République se joindroit à l’armée Russienne pour agir contre les Turcs. On nomma même le grand général de Lithuanie pour commander les troupes Polonois, et après avoir tout concentré on publia à Jaroslaw au son de la trompête la guerre contre les Turcs. Cependant la diète des sénateurs pensa autrement, et il y fut résolu de se tenir aux termes de la paix de Carlovitz sans prendre part à cette guerre ni directement ni indirectement.
N. 321. – Le padisha ou empereur turc (521).
SEC. p. 7. Padicha. Ce mot signifie simplement empereur. Les Turcs donnent aux empereurs d’Allemagne le même titre.
N. 322. – Le hospodar ou vaivode que la Porte choisit pour gouverner ces provinces [Moldavie et Valachie] est toujours un chrétien grec (521).
SEC. ibid. toujours un chrétien. Il est chrétien grec.
Évidemment le mot «grec» manquait dans le manuscrit; on ne pouvait par conséquent pas affirmer avec certitude que les voievodes fussent toujours nommés parmi la population de rite oriental.
N. 323. – Le prince que la Porte nomme est tributaire, ou plutôt fermier: elle confère cette dignité à celui qui en offre davantage, et qui fait le plus de présents au vizir, ainsi qu’elle confère le patriarcat grec de Constantinople (521).
SEC. ibid. Le Divan. Ce n’est pas le Divan, c’est le Sultan seul qui confère cette dignité.
Voltaire n’accepta l’observation qu’en partie: il renonça au mot «divan», mais le remplaça par celui de «porte» (gouvernement) au lieu du mot «sultan» suggéré.
N. 324. – Un dragoman, c’est-à-dire un interprète du divan (521).
SEC. ibid. Dragoman. Interprète et dragoman est la même chose.
Cette fois encore 0n découvre dans le texte imprimé l’influence du critique de Pétersbourg.
N. 325. – Rarement la Moldavie et la Valachie sont réunies sous un même vaivode (52 1).
SEC. ibid. réunis sous le même vaivode. Jamais.
N. 326. – Demetrius Cantemir avait obtenu la Moldavie (521).
SEC. ibid. Obtenu de la Porte la Valachie. C’est la Moldavie qu’il avoit obtenu. Il y fut envoyé après la déposition de Nicolas Maurocordato au mois de novembre 1710.
Là encore Voltaire doit remplacer la «Valachie» par la «Moldavie».
N. 327. – Il [Cantemir] engagea même d’abord le hospodar de Valachie, Bassaraba, à entrer dans la conspiration (521).
SEC. p. 8. Il engagea le hospodar de Moldavie. C’est le hospodar de Valachie qu’il engagea.
SEC. p. 8. Bassaraba vaivode de Moldavie. Il s’appelloit Jean Constantin de Brancovan Bassaraba. Il y avoit plus de vingt ans qu’il étoit hospodar de la Valachie. La famille de Brancovan possède de terres considérables dans cette partie de la Valachie que l’empereur avoit conquise en 1717 que les Turcs reprirent dans la dernière guerre. L’Empereur avoit invité Brancovan de se soumettre à lui avec tout son pays en lui promettant qu’il le feroit prince de l’empire et que lui et ses descendans seroient reconnus princes héréditaires de la Valachie. La différence de la religion le retint alors; il aima mieux s’attacher à Pierre I et aux Russes qui étoient de la même religion, cependant la méfiance qu’il conçût bientôt contre Cantemir et la crainte que Cantacuzène général de la Valachie qui faisoit descendre la famille des empereurs grecs et qui visoit aussi à la principauté de la Valachie ne l’emporta sur lui, le fit rentrer dans son devoir. Quelques années après il fut décapité à Constantinople avec quatre de ses fils.
Pour la troisième fois Voltaire corrige son erreur, ayant écrit «Valachie» au lieu de «Moldavie».
N. 328. – L’évêque de Jérusalem, qui était alors en Valachie, fut l’âme de ce complot (521).
SEC. ibid. L’évêque de Jérusalem. Le patriarche de Jérusalem: on ne sait pas où il a été dans ce temps-là. On ne sauroit non plus assurer qu’il ait été d’intelligence avec Cantemir. Castriot envoyé du hospodar de Valachie vint trouver Pierre Ier à Yassi. Après l’avoir félicité sur son arrivée il déclara que le grand vi-sir avoit chargé le patriarche de Jérusalem de s’informer par son maître des dispositions de Sa Majesté Tsarienne pour la paix, ajoutant qu’il avoit des pleins pouvoirs du Sultan pour en traiter. C’est alors qu’on reconnu la trahison de Brancovan. On ne daigna pas repondre aux propositions de son envoyé pour ne pas enfler l’orgueil des Turcs.
Voltaire se refusa à transformer l’«évêque» de Jérusalem en «patriarche».
N. 329. – Le général Sheremetof s’avança jusqu’à Yassi… Cantemir l’y vint trouver, et en fut reçu en prince (521).
SEC. ibid. Cantemir l’y vint trouver. Il sortit de Yassi pour aller voir Scheremetoff dans son camp à trois lieues de la ville.
SEC. p. 8. reçu en prince souverain. C’est ce qu’on ne trouve pas. Il se déclara sujet de la Russie et prêta dans cette qualité en présence de Scheremetoff le serment de fidélité.
Voltaire supprime le mot «souverain».
N. 330. – Le hospodar de Valachie (521).
SEC. ibid. le hospodar de Moldavie. Le hospodar de Valachie.
Voltaire corrige l’erreur si souvent répétée; dans son texte manuscrit il confond à nouveau la Moldavie avec la Valachie.
N. 331. – L’évêque de Jérusalem, craignant justement pour sa tête, s’enfuit et se cacha (521).
SEC. ibid. l’évêque de Jérusalem s’enfuit et se cacha. Il faut croire que ce patriarche et non pas évêque étoit plutôt à Constantinople que dans la Moldavie