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Книга Вольтер и его книга о Петре Великом - Евгений Францевич Шмурло

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père, qu’il avait levé des troupes, qu’il se retirait chez un prince naturellement ennemi de Charles VII, et qu’il ne revint jamais à sa cour, quelque instance que son père pût lui faire. Alexis, au contraire, ne s’était marié que par ordre du czar, ne s’était point révolté, n’avait point levé de troupes, ne se retirait point chez un prince ennemi, et retourna aux pieds de son père sur la première lettre qu’il reçut de lui (574–575).

ALEX. p. 9. Le dauphin étoit bien plus coupable que le Tsarévitch puisqu’il étoit marié malgré son père qu’il avoit levé des troupes, qu’il se retirait chés un prince naturellement ennemi de Charles VII, et qu’il ne revint jamais à sa cour quelque instance que son père pût lui faire. – Cette comparaison de la conduite du dauphin avec celle du Tsarevits est ammenée trop manifestement à la charge de Pierre I. Le caractère et le genie des deux princes sont diamétralement opposés et s’il y a de la ressemblance dans quelques unes de leurs démarches, les motifs me paraissent trop différens pour les mettre au niveau. Vous savez, Monsieur, bien mieux que moi que Varillas Mezesai Mathieu disent que le dauphin quoique vieux dans le fond avoit de grandes qualités. Il étoit très habile dans l’art de régner, consommé [?] dans les ruses de la politique d’une valeur éprouvée. Il avoit été à plusieurs expéditions où il acquit beaucoup de réputation principalement par la défaite d’environ 5 mille Suisses près de Bâles qui s’étoient défendus avec une bravoure signalée. Charles VII voyait en lui un successeur dont les vertus et les vices se contrebalançaient tellement que la gloire du royaume ne courait aucun risque. Pierre I ne pouvoit envisager dans son fils que le destructeur de ses grands travaux et l’opprobre d’un empire qui lui devoit toute sa splendeur. Enfin le tsarevits avoit bien plus de vices que le dauphin sans avoir aucune de ses vertus. Il ne s’étoit pas marié, il est vrai, contre le gré de son père, mais il traita si mal une épouse accomplie qu’il avoit reçu de sa main, qu’il abrégea ses jours par les chagrins qu’il lui causa. Il n’a point formé de faction ouverte, il n’a point levé des troupes, mais avoit-il assez de tête et de dextérité pour conduire une entreprise de cette nature? Il avoue lui-même que si les rebelles l’avoient appellé et qu’ils eussent été assés forts, il se seroit déclaré pour eux..

Il ne se retira point chez un prince ennemi, mais le tsar n’en avoit point alors, quelques années plutôt au lieu de se mettre sous la protection de Charles VI il se serait peut-être joint à Charles XII. Il retourna, comme Vous dites, aux pieds de son père à la première lettre qu’il reçut de lui. Quel autre parti pouvoit-il prendre? Ne nous apprenez Vous pas Vous même p. 16 que Charles VI s’étoit contenté de donner une retraite au prince et on l’avoit renvoyé, quand le tsar instruit de sa retraite l’avoit redemandé? On ne sauroit donc interpréter ce retour forcé comme une marque d’obéissance filiale à moins de se contredire.

Toutes les exhortations de Pétersbourg et son insistance mal masquée furent vaines: dans son texte manuscrit Voltaire ne céda sur aucun point.

N. 428. – On pouvait le considérer comme un jeune homme mal conseillé qui était allé à Vienne et à Naples au lieu d’aller à Copenhague. S’il n’avait fait que cette seule faute, commune à tant de jeunes gens, elle était bien pardonnable. Son père prenait Dieu à témoin que non-seulement il lui pardonnerait, mais qu’il l’aimerait plus que jamais. Alexis partit sur cette assurance; mais par l’instruction des deux envoyés qui le ramenèrent, et par la lettre même du czar, il paraît que le père exigea que le fils déclarât ceux qui l’avaient conseillé, et qu’il exécutât son serment de renoncer à la succession (575–576).

ALEX. p. 12. C’étoit un jeune homme qui étoit allé à Vienne et à Naples au lieu d’aller à Copenhague. S’il n’avoit fait que cette seule faute, commune à tant de jeunes gens, elle étoit bien pardonnable. Ce n’est pas précisément son évasion qui rend criminel, mais le motif qui l’y porta: ce sont les démarches illicites qu’il fit auprès de l’empereur pour obtenir du secour contre son père. Il avoue lui-même qu’il cherchoit à parvenir à la succession de quelque autre manière que ce fut excepté de la bonne, et qu’il vouloit l’obtenir par une assistance étrangère. Ce n’est donc plus un jeune homme échappé à la maison paternelle pour voir le monde; c’est un fils désobéissant que ni la bonté ni la rigueur ne pouvoient ramener sur le chemin de l’honneur; c’est un rebelle qui aspire au trône.

Cette fois encore Voltaire resta sourd aux sollicitations venant de Pétersbourg.

N. 429. – Il semblait difficile de concilier cette exhérédation avec l’autre serment que le czar avait fait dans sa lettre d’aimer son fils plus que jamais (576).

ALEX. p. 12. Il sembloit difficile de concilier cette exhérédation avec l’autre serment que le tsar avoit fait dans sa lettre d’aimer son fils plus que jamais. – J’en conviens, mais ne pourrait-on pas dire ici pour disculper le tsar que lorsqu’il écrivit cette lettre à son fils il ne savoit point encor à quel point il fut criminel. Il avoit juré de pardonner à un fils égaré et désobéissant, mais non pas à un fils dénaturé qui soupiroit après la mort de son père; il a donc pu très bien accorder le châtiment avec la religion et ne pas remplir son serment sans être parjure.

N. 430. – On ne voit pas d’abord comment l’empereur aurait pu faire la guerre au czar pour un tel sujet, et comment il eût pu interposer autre chose que des bons offices entre le père irrité et le fils désobéissant (577).

ALEX. p. 15. On ne voit pas comment l’empereur auroit pu faire la guerre au tsar pour un tel sujet, et comment il auroit pu interposer autre chose

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